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1816 : les premiers négatifs

On savait depuis le Moyen Age que les sels d’argent, particulièrement le chlorure d’argent, noircissaient lorsqu’ils étaient exposés à la lumière. Se basant sur ce principe, Joseph Nicéphore Niepce obtint en 1816, les premières images stables sur une surface sensible aux sels d’argent. Ces images n’étaient en réalité que des négatifs. Niepce tentera d’autres expériences sur une surface sensible au bitume de judée. 

Photographie de Niepce
 AU FIL DE L'HISTOIRE 
Milieu du XIXe siècle : développement de la photographie

Beaucoup de recherches furent entreprises pour améliorer les surfaces sensibles, remplacer les chambres noires par des lentilles convergentes,…etc. À partir des années 1870, des négatifs améliorés, bientôt vendus prêts à l'emploi, et les perfectionnements de l'optique rendent la photo bien moins gourmande en lumière. Les appareils deviennent plus maniables.

Photographie de Verdi par le photographe Disdéri

1982 : le premier appareil photo numérique

En 1982, Sony sort le premier appareil photo numérique, en opposition à l'appareil photo argentique*, qui permet de sauvegarder les images sur un mini-disque. Depuis, cette technique s’est largement répandue, le prix a baissé d’une manière spectaculaire et les performances sont actuellement aussi bonnes que celles d’un appareil argentique. 

Le Sony Mavica

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L'APPAREIL PHOTO
La Renaissance : les améliorations de la "camera oscura"

Léonard de Vinci décrivit et dessina en 1515 le fonctionnement de la camera oscura, à laquelle Gerolamo Cardano ajouta une lentille en 1550. Ces deux améliorations furent par ailleurs fondamentales dans l'histoire de la peinture : les artistes du XVIe siècle commencèrent à utiliser des chambres noires pour rendre la perspective des paysages. Si le principe du sténopé fut connu très tôt, il fallut attendre longtemps avant que l'on ne parvienne à fixer définitivement l'image ainsi obtenue sur un support...

Utilisation de la camera oscura pour le dessin

1840 : le calotype

L'Anglais William Henry Fox Talbot ouvre la voie à un progrès capital avec l'invention du "calotype", un procédé négatif-positif sur papier. Recouverte de grains d'argent qui noircissent à la lumière, sa feuille produit une image en "négatif". Les parties claires du sujet y deviennent sombres et inversement. Une autre feuille, exposée au contact de ce cliché, devient l'épreuve finale, "positive". Ainsi, un seul négatif peut donner naissance à de multiples tirages. En 1847, le procédé négatif-positif avait déjà remplacé le daguerréotype. 

Photographie à l'aide d'un calotype

1837 : invention du Daguerréotype

Louis Daguerre, qui a travaillé en collaboration avec Niepce, poursuit les recherches à la mort de ce dernier. Il parvient à fixer les images en utilisant comme élément sensible de l’iode combiné à l’argent. Finalement, il nommera « Daguerréotype » son invention qui permettait d’obtenir directement des images positives. Alors que le daguerréotype commence à peine à se répandre, d'autres techniques voient le jour.

Daguerréotype

Première moitié du XXe siècle : les photos en couleur

La restitution des couleurs obsède inventeurs et chercheurs. S'appuyant sur la décomposition de la lumière, à l'exemple de Cros ou Ducos du Hauron, ils multiplient les tentatives au XIXe siècle. Un support transparent, produit industriellement, l'emporte d'abord sur le papier. L'autochrome des frères Lumière domine de 1907 à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Issue des films conçus pour le cinéma, la diapositive prend la suite. Sans remplacer le "noir et blanc", la couleur devient un sujet à photographier. Publicité, mode, puis presse illustrée lui font la part belle. Son usage familial se généralise à la fin des années 1960.

Les frères Lumière


IVe siècle av. J-C : la chambre noire ou "camera oscura"

C'est le philosophe et mathématicien grec Aristote qui, au IVe siècle avant JC, observa le premier un phénomène optique simple : lorsque la lumière du jour est filtrée à travers un très petit trou (sténopé) dans une pièce, par ailleurs plongée dans l'obscurité totale, elle projette sur le mur d'en face une image inversée des objets qui sont placés devant l'ouverture, à l'extérieur.

Schémas de la camera oscura