XVIIIe siècle : déterminer l'échelle de température
Pour mesurer une température, il faut définir des points auxquels on puisse se référer, et entre lesquels on détermine une échelle linéaire de température. Pour déterminer ces points, les scientifiques se tournèrent tout simplement vers des phénomènes proches de la vie quotidienne. Au XVIIIe siècle, la fabrication du froid n'était pas encore connue. On envisage donc une référence physique plus accessible que la congélation de l'eau : ce fut la température des caves de l'Observatoire de Paris, de 11,86 degrés à l'époque, proposée par La Hire vers 1709. D’autres repères furent également utilisés : le point de fusion du beurre, la température d’un mélange de glace et de sel, la température du sang... Chaque constructeur déterminait lui-même la graduation : celle-ci portait à la fois sur le nombre de divisions entre les deux points fixes considérés, ainsi que sur le sens des degrés croissants, qui dans certaines échelles indiquait l’échauffement, dans d’autres le refroidissement.
Détermination du zéro (crédit : Ganot 1866)