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Fin XVIIIe et début du XIXe siècle : des tentatives pour fixer les tissus

Giuseppe Tranchina et Jules Mure, vers 1836, décrivent leur procédé pour l'embaumement des cadavres et utilisent pour cela l'acide arsénieux en suspension dans l'alcool. Cependant, ces solutions demeurent très dangereuses à l'utilisation, et en 1860, Dominique Suquet met en avant l'utilisation d'une solution à base de chlorure de zinc. Elle permet une meilleure fixation, mais n'assure toujours pas une fixation en profondeur des tissus. Le processus ne consiste en effet qu'à une dénaturation des protéines et n'empêche donc pas leurs dégradations à plus ou moins long terme. 

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XVIIe siècle : premières techniques de conservation dans les fluides

En 1660, le chimiste Robert Boyle est le premier à faire des recherches sur l'utilisation de l'esprit-de-vin pour la conservation des collections d'Histoire naturelle. A partir de 1679, Frederik Ruysch, médecin anatomiste, met au point une solution de conservation spécialement adaptée pour la présentation d'organismes au public. Elle se composait d'un mélange de poivre noir, de cardamome, de clous de girofle, le tout mélangé dans l'esprit de vin. Du camphre était suspendu au-dessus de cette première solution qui était ensuite distillée pour obtenir la solution finale de conservation. 

Exemples de spécimens conservés dans la solution de Ruysch (©Google).


XVIIIe siècle : l'utilisation des alcools alimentaires pour conserver

En 1749, le seul conservateur utilisé au jardin du roi de France reste l'esprit de vin. Les spécimens sont présentés dans des jarres en verre soufflé. Cependant, outre les alcools, il existe d'autres solutions qui sont utilisées pour retarder la putréfaction des corps et qui sont principalement utilisées pour l'embaumement des cadavres dans les écoles de médecine. Ces solutions à base de chlorure de cuivre ou de chlorure de mercure, appelées plus couramment sublimés corrosifs, retardent la décomposition et repoussent la vermine, mais altèrent l'aspect extérieur du spécimen (forme et couleur). 

William Bartram (©Google).
IIIe siècle avant J.-C. : du miel pour conserver

Agésipolis I, roi de Sparte, de 394 à 380 av. J.-C., mourut de la fièvre à la suite d’une bataille.  Son corps fut conservé dans du miel et ramené à Sparte, où il fut inhumé.

Buste d’un dirigeant de Sparte (©Google)